17 Janvier 2009
Nous voilà presque tous ( Pensée pour Mathias blessé) réuni à Argentière la Béssée pour cette semaine de cascade de glace.
Certains avaient déjà pratiqués d’autre étaient au niveau de quasi débutants.
Une fois encore la preuve est faite qu’en une semaine de stage, il est possible d’accéder aux bases d’une pratique autonome.
Le viedo man et Fred.
Premier jour :
Ecole de glace, exercices divers, explications pour comprendre et sentir les appuies et les ancrages. La base mais comme toutes bases, incontournable !
Le lendemain :
Vous avez dis: "Du monde dans l'Y?"
Corné dans le premier ressaut des Y.
Patricia en tête.
Patricia et notre preneur vidéo.
Corné et Patricia me choisissent pour les emmener dans l’Y de droite à Ceillac.
Comme d’habitude du monde beaucoup de monde, qui s’observe comme chat et souris, jusqu'à ce qu’un petit malin passe à l’action sens attendre son tour. Le feu est mis aux poudres c’est alors 4 cordées en même temps dans ce premier ressaut bien maigre en glace.
Ensuite tous ce petit monde se disperse entre la branche de gauche est celle de droite. Patricia fait sa première longueur en tête.
Nous terminons par "Les formes du chaos " sous l'oeil de la caméra vidéo.
Troisième jour :
Grimpe à Cervière sous la neige et le vent.
Les plus forts s'essayent aux plus difficiles!
Mauvais temps je vous dis!
Minibusplanté dans la neige, histoire de reviser les moufflages.
Le troisième jour est toujours une journée sans. Notre choix se porte sur le site de Cervière. Mauvaise pioche pour une journée de repos ? Froid, vent et chutes de neige ne nous poussent guère aux mouvements. Neil motivé comme toujours s’essaye aux difficultés du site.
Jour 4 :
Glace fine dans ce torrent, attention!
David Ravanel, monsieur photo.
Nous partons à 3 cordées dans le torrent de Queyrières. Jérôme et David Ravanel (la cordée photo) nous précèdent ( the big boss Fred et moi) suivi de Senna et Patricia qui grimpent en réversible en utilisant les broches que nous leurs laissons. Le site est parfait pour l’initiation : courts ressauts coupés de sections horizontales.
Le soir nous présentons notre diaporama « PowerPoint » sur la glace que traduit Nils en anglais. (Encore merci !).
Cette présentation quoique inachevée et un peu touffu, intéresse tout le monde et amène un début de méthode de réflexion sur la solidité, l’évolution et les problèmes des cascades de glace. (Nous passons cette présentation lors de nos stages ou lors de soirées sécurité organisées par des clubs).
Jours 5 :
Sana et Particia à la vidéo.
Sana broche.
David, guide allemand plein d'humour.
Patricia grimpe en tête.
Dernier passage.
Sana au rappel
Je suis encore avec Sanna et Patricia. Sanna qui est serbe m’avoue qu’elle utilise le traducteur de Google pour lire mes comptes-rendus en français de The Mountain Academy sur ce blog. Quant à Patricia sa maîtrise du français lui permet d’en comprendre le principal.
Voici donc un petit message pour elles qui j’espère restera intraduisible :
Sanna et Patricia, petites frangines, si vous grimpez à toutes berzingue, n’oubliez pas d’ouvrir le lampion pour ne pas vous faire sulfater la vitrine. Ca serait dommage, vous qui êtes girondes de devoir vous faire refaire la devanture.
Jour 6 :
La cascade des Viollins
Le décomposé du passage clef, vous n'aurez pas d'excusse!
Benjamin heureux d'être là!
Jirka, mixte prise de main et ancrage.
Le village des Viollins vue du somet de la cascade.
Descente en rappel.
Le tracé des deux longuers difficiles.
Hier soir, Benjamin (Autriche) et Jirka (Tchéquie) m’ont demandé d'aller avec eux dans une nouvelle voie ouverte par le fameux Philippe Pellet et déjà répétée par Nils, Feran (Espagne) et Tito (Italie).
Le nom de la voie est toute une histoire (personnelle avec une blonde) « Aux chiottes les bombes ! ».
Après deux longueurs de glace pour accéder au pied du cigare des Viollins. Une troisième longueur en M6 sur un rocher aléatoire permet après un petit rétablissement de prendre pied sur une stalactite, suivi d’une courte traversé sur la gauche. (M6 ?)
Le relais sur le rocher permet d’atteindre ainsi directement le haut du cigare qui me semble d’une solidité toute relative. En effet sa base n’est pas saine, sa zone d’amorçage est d’une épaisseur faible et laisse d’ailleurs voir l’eau qui s’écoule en son cœur. Heureusement le cigare est posé sur la vire du relais qui prend en charge les 2/3 de sa section. De plus sa zone de contact avec le rocher ne présente aucun décollement ou retrait. Pour finir de me convaincre, la glace tendre qui le compose est ce qui ce fait de mieux pour supporter à la fois les ancrages et les vibrations.
Toutefois « homme averti en vaux deux » ; je choisis de pas brocher dans la section raide et après le relais plein gaze sur goujon et une protection sur une lunule jumelée à une broche au plus près du rocher, je parts pour une section raide (grade 5 ?) Sans protection. J’essaye de minimiser les impacts de mes ancrages. Et c’est avec soulagement que je plante mes engins au-dessus de la zone de faiblesse de l’accroche du cigare. Au-dessus, la glace semble bien posée sur le rocher, je pose une nouvelle broche et m’envole pour une section un peu moins raide mais toujours sans pose de broche car ce pan de glace sonne trop creux à mes oreilles pourtant peu mélomanes. Une troisième protection avant le rétablissement finale qui reste toujours un mouvement délicat et me voici au relais. Mes compagnons me rejoignent ; Jirka me questionne au sujet du peu de protections posées. Je lui explique mon choix : un grand trou dans l’air si le cigare faiblit sans perle de glace enfilée sur ma corde.
La dernière longueur que nous gravirons sera un magnifique contre exemple. La glace n’est pas raide 80/85° mais se fend et éclate en écailles, des croûtes de regel dangereuses me complique l’escalade. Je n’utilise pas moins de 8 broches sur 60 m ! Au relais je peux à nouveau expliquer à Jirka mon choix : structure solide, escalade délicate et chute dangereuse = protections à gogo !
"Sous l'oeil du choucas" Photo Tim EMETT.
Pendant ce temps jérome et Tim répètent « Sous l’œil du choucas », c’est déjà une belle performance en soi. Mais cela ne leurs suffit pas ! Ils veulent sauter du sommet en base Jump ! La nuit arrivée à la cime avant eux les contraindra à une descente en rappel nocturne.