27 Mai 2009
Et oui, ils sont trois......
Tout a commencé en 1961
Lorsque les alpinistes (Paragot, Bérardini & consort) gravissent à la Pelle « la voie des Parisiens ». Ce premier itinéraire ouvert dans les parois des 3Becs, par sa verticalité et sa difficulté, deviendra immédiatement une course rocheuse de référence.
La paroi de la Pelle aux 3Becs où est tracée la voie des parisiens
Dans les années 1960/80, tous les grands noms de l’alpinisme français grimpèrent sur ses falaises (Pour en citer quelque uns : Yannick Seigneur, Renée Demaison, Georges Livanos, Jean-Claude Droyer, Marc Batard.) Soit en répétant les parcours existants soit en en créant de nouveaux.
Dans les années 1980/2009 se sont les grimpeurs locaux qui tracèrent de nouvelles voies (notamment Denis Benoit et les membres du club de montagne Densité..).
Dans les dalles à silex des voies de Denis Benoît
Aujourd’hui le site est connu dans toute l’Europe pour son escalade aérienne et engagée sur rognon de silex. Et si la quarantaine d’itinéraires tracés sur près de 50 années de pratique ne sont pas tous parcourus, une quinzaine connaît une fréquentation régulière mais de faible intensité.
Ouverture du bas . (comme il se doit aux 3 Becs)
En décembre 2003
Le Conseil Général de la Drôme achète la forêt de Saou.
Décembre 2005
Le Conseil Général de la Drôme officialise un texte intitulé « charte d’utilisation partagée et de gestion durable de la forêt départementale de Saou » qui pose les bases du partage de ce site exceptionnel, pour un usage harmonieux fondé sur une utilisation raisonné et mesuré.
Dans la L2 de Petit Ecolier au Veyou.
De septembre en novembre 2006,
Une série de réunions à lieu entre : les services du Conseil Général (Sports -Jeunesse, Espaces Naturels Sensibles et les eco-gardes de la forêt de Saou) et les fédérations d’alpinisme et d’escalade (FFME et FFCAM), rapidement à la demande de Jean Marc Belle (Président du club alpin Synclinal de Saou), les ouvreurs actifs connus sur le massif des 3Becs sont associés : ainsi né la « commission alpinisme 3 Becs » .
Au sein de cette commission ouverte les partis présents trouvent rapidement une direction commune basée sur les valeurs de la
« Charte d’utilisation partagée …. » cité plus haut.
Les ouvreurs présents proposent un moratoire.
Printemps 2007 :
Les ouvreurs participants à la commission élaborent un document intitulé « Règles d’usages sur la pratique de l’alpinisme sur les parois des 3Becs » qui convient à tous les partis présents et demandent l’ajout d’un volet avifaune. Les services du Conseil général sollicitent la CORA pour élaborer un état des lieux avifaune complementaire à l'étude d'août 2005.
Juin 2007
Les Membres du CDESI souhaitent que les « « Règles d’usages sur la pratique de l’alpinisme sur les parois des 3Becs » soit à termes un document référence.
Novembre 2008.
Ce diagnostique prend du temps et c’est un « caillou » dans la botte qui relance le débat et une nouvelle série de réunions.
Printemps 2009
Cette série de réunions permet de valider la pertinence de la commission alpinisme 3Becs.
Les « Règles d’usages sur la pratique de l’alpinisme sur les parois des 3Becs » sont complétées par un volet avifaune sur les bases du travail de la CORA/LPO et des modalités d’applications sont élaborées.
Nous voilà donc arrivés au bout du chemin.
La « commission alpinisme 3Becs » est donc une commission ouverte.
Cette commission est réunie sous l’hospice et l’autorité du Conseil Générale de la Drôme.
Elle est constituée des partenaires institutionnels traditionnels des sports de montagne, les clubs et les comités départementaux des fédérations FFME et FFCAM.
Mais elle est aussi ouverte aux individus actifs sur le site que sont les grimpeurs , ouvreurs de nouveaux itinéraires.
Bien sûr, les autres « connaisseurs» de ces lieux que sont les ornithologues ont aussi leur place par la représentation de la LPO.
Cette commission sur la base d’un état des lieux périodique tant alpinistique qu’environnementale, a pour objectif d’adapter les règles d’usages aux évolutions du milieu naturel et des pratiques alpines.
Car le but est bien ici sur la base de ces deux réalités de faire cohabités deux terrains de rêves.
L’un pour qu’il ne devienne pas uniquement un souvenir illustré d’archives photographiques ou d’animaux en volière ; L’autre pour que ces parois ne se voient pas interdit de tout parcourt humain. C’est deux éventualités ne grandissent personnes.
Il ne peut donc y avoir d’interdiction unidirectionnelle. La « commission alpinisme 3Becs » vient de nous prouver récemment ses capacités de médiation.
Les chocards à bec jaune ont colonisés les 3 Becs.
La diffusion des règles d’usage, véritable raison d’être de la commission, sera assurée en premier chef par les alpinistes eux même. Tant aux travers des différents topos d’escalade que dans les sites Web des comités départementaux et des clubs. Le Conseil Général, axe central, en est le gardien.
Du gaz dans Nickel-cadnium!
Pour finir, je dois rajouter que je suis heureux et fière d’avoir collaboré à la « Commission d’alpinisme 3becs » et à la création des « Règles d’usages ».
Car l’un et l’autre sont des outils d’échange et de respect, sans exclusivités ni exclusion, qui devrait permettre une gestion future, harmonieuse et raisonnée.
Vous retrouverez sur ce blogue dès la semaine prochaine une page d'information sur l'évolution et l'état de cet gestion commune et dynamique ; avec les secteurs "à ne pas grimper" et leurs dates de fermetures.