28 Août 2010
Nous établissons notre camp à Ailefroide, le lieu est magique à la fois très alpin et provençal. C’est un alpage d’été où prairies et forêts de mélèze cohabitent aux pieds du Pelvoux et de la Barre des Ecrins, sommets massifs et glaciaires. Proches, les Tenailles de Montbrison et de la Tête d’Aval aux parois de calcaires gris amènent une touche de paysage méditerranéen au loin.
Le camping a l’odeur du camping sauvage, liberté dans le choix des emplacements non délimités, possibilité de s’isoler ; mais n’en reste pas moins contrôlé, confortable et.. . payant. Un super endroit.
La fissure d'Ailefroide: évidente!
Parfois plus cheminée que fissure!
Nous y ferrons de l’escalade classique en répétant la fameuse fissure d’Ailefroide, voie de 250 m en 4 et 5 ouverte par Lionel Terray en 1955. Je n'étais même pas né !
Tous mes compagnons de cordées plus jeunes que moi vous le diront c’est archi ultra vieux : préhistorique !
Départ pour le refuge du Pelvoux.
Nous ferrons aussi la fameuse traversée du Pelvoux, assurément une des plus belles courses des Alpes dans ce niveau de difficulté. La descente grandiose réclame une bonne utilisation de l’assurance corde tendu pour ne pas s’éterniser.
Avant le levé du soleil vers la bosse de Sialouze, sortie des Goretex pour cause de chute dense de grésil.
Tenir un horaire est une façon de connaître si votre niveau de maîtrise est adapté à la voie. J’ai fait cette course en partant d’Ailefroide avec un client et en étant de retour au point de départ pour 10 heures…. Un horaire ça se tient ou ça se divise. Si vous le multipliez alors attendez vous aussi à multiplier les ennuis !
Au passage nous visitons l’ancestral refuge du Pelvoux réaménager en tenue d’époque par son actuel gardien, époque ou je n’étais pas… et Terray en couche …… c’est dire qu’ancien n’était pas suffisant. D’ailleurs je dois envoyer au gardien un pitons forgé d’époque pour orner son mur. Je n’oublie pas malgré mon âge avancé.
Le bas du coulir Coolidge tout en neige dure. Super!
Je fut surpris de trouver pour cette fin juillet de si bonnes conditions. Proches de celle des année 70 ( je vous l’ai dit : je suis vieux !)
La sortie du couloir: 3 metres de rocher.
Le sommet où nous ne passerons pas car il y a trop de vent et nous tenons à peine debout.
La descente du glacier des Violettes encore bien ventée donc bien fraîche.
L'énorme pont de neige à passer au niveau du haut de la chute de sérac.
Félix prend de l'assurance c'est lui qui descent en dernier!
Première barre rocheuse: en désescalade s'il vous plaît!
En bas, tout en bas le pré de Madame Carle.
Dernier verrou rocheux et début du névé Pellicier bien en neige: ramasse.... sur les fesses!
Avant de rejoindre les fameuses vires d'Ailefroide.
Sur les vires parfois pas si larges.....
Seul le glacier que l’on traverse sous le couloir Chaud ( gravi il y a près de 25 ans : je vous le dis, je….) est diablement en décru. Là où il suffisait par une désescalade de prendre pied sur le glacier est apparut une dalle lisse et déversante de 25 mètres. 25 mètres qu’il faut grimper de l’autre coté sur l’échine rocheuse qui était de plein pied il y a encore 10 ans…
Arrivée: fatiquès... juste un peu!
Félix ( 12 ans) découvrit que de longues années de pratiques s’ouvraient devant lui : Dédé Giraud ( fameux guide d’Ailefroide) venait de faire à 70 ans la traversée après l’avoir faite pour la première fois à l’age de 9 ans.
Les enfants grimpent les papas parrent.
Puis nous avons fini notre cours séjour par une séance de bloc avec la famille Moulinos…….
Matos:
-Fringues Montura, on y est si bien!
-Chaussures: Spider Aku pour Félix et Cresta pour moi parfait pour ce type de course.
-Sacs à dos: Blue Ice, 30 litre pour Félix et 45 litre pour moi: simples et surtout super portage.
-baudriers: Protype Choucas de Blue Ice: 150 grammes enfilables crampons ( ou skis ) aux pieds qui dit mieux?
-Sécruité: corde Tasmania 9mm de Roca et MagicRing de -C+