11 Juin 2011
Départ matinal pour Pierre et Félix.
Que faire quand il fait chaud ? Quelque chose dans le Vercors proche ? Oui mais une course ! Certes pas difficile mais une vrai course d’alpiniste.
J’ai une proposition à vous faire : la voie Normale du Mont Aiguille.
Le Mont Aiguille longtemps appelé le Mont Inaccessible jusqu’à ce beau jour du 26 juin 1492 où Antoine de Ville réalise cette ascension sous ordre de Charles VIII.
Rappelons pour la petite histoire qu’Antoine de la Ville Capitaine de Montélimar était accompagné de différents acteurs issus de notre région, des tailleurs de pierre et des charpentiers de la région de Montélimar, de J Lobret habitant de Die, de laquais, de S. de Caret maître en théologie et « d’escalleurs »( grimpeurs spécialisés dans l’ascension avec échelles, cordes…des fortifications lors des guerres de cette époque).
Ainsi, nous pouvons l’affirmer haut et fort, l’alpinisme n’est pas né chez les lords anglais du 19ème, ni sur les pentes du Mont Blanc, ni sur les blocs de Fontainebleau…mais bien dans
La voie normale part au bout des gradins herbeux à gauchepour suivre les rampes obliques vers la droite pour rejoindre derrière la tour de droite le dièdre cheminée final.
notre région, inventé par des habitants du coin par obligation royale !
Et pas de discussion… allez, allez, circulation ! Cela est incontestable: un procès-verbal de l'ascension fut dressé par huissier et consigné dans les registres de la Cour de Grenoble
Donc que cela se sache !
Les points en place: forgés main et scellés au plomb....
......industriels, galvanisés et collés à la résine epoxy..........
....de bons vieux pitons....certaines les plus simples pour apprécier le vieillisement et les changer.
Traversées par des vires et premiers cables.
De La Richardière, gagner le col de L’Aupet (Alt. 1627m) par un bon sentier peu raide que vous emprunterez aux heures fraîches, abrité des rayons solaires matinaux par son orientation ouest est son sous bois de fayards. Du col, remonter en direction du Mont-Aiguille. Au pied de cette face Nord-Ouest, vous déballerez votre matériel : un casque (chutes de pierres); de bonnes chaussures de marche en montagne; vêtement chaud (je vous l’ai dit vous serez au frais); vêtement de protection contre le vent et/ou la pluie, bonnet, baudrier, descendeur, mousqueton à vis, une longe avec un mousqueton à large ouverture, une corde 50 m, 4 /6 dégaines, 2 anneaux de sangle, 2 mousquetons à vis type "HMS"………………..
... brêche.....
......fini par rejoindre......
....les cheminées finales.....
Armé de votre meilleur topo vous suivrez cet itinéraire classé PD+ ou AD- avec quelques passages de 4a, parfois équipé de câbles en ayant une pensé (émue ?) pour Jean LIOTARD qui abandonné par ses compagnons découvrit cet itinéraire le 16 juin 1834. La voie de 1492 ayant probablement disparu dans un effondrement dont est coutumier cet montagne.
La prairie sommitale atteinte, vous trouverez le contraste, apaisant entre l’escalade à l’ombre, austère et verticale de cette voie et le sommet plat, large ensoleillé, propice à la sieste du sommet.
.... son carnet de courses.......
...son "vrai" sommet..........sa fréquentation.......
... le sentier qui y mène......
... les "summiters" du jour.......
.......la vue du haut du haut... où c'est possé un avion... Si, si!
Livre en main, vous pourrez y prendre le temps d’y lire les exploit d’autres alpiniste moins lointains, les Coupé, les Parat, Seigneur……. Et consorts avant de descendre par les tubulaire en choisissant soit un itinéraire entre coupé de rappels soit en désescalade à l’ancienne par cette même voie et en utilisant juste un rappel final.
Puis la corde plié vous vous laisserez couler le long du sentier pour rejoindre rapidement votre voiture surchauffé par le soleil.
Départ des Tubulaires.
Le bas des Tubulaires avant le seul rappel... lorsqu'on utilise le cheminement classique.