22 Janvier 2018
Vous êtes grimpeurs ?
Vous appréciez la découverte de nouvelles grandes voies ou des derniers sites d’escalade que propose notre douce France ?
Vous êtes peut être adhérent de la FFME ?
Vous utilisez aussi Camp to Camp pour picorer quelques topos ?
Êtes-vous au courant des dernières orientations de ces deux organisations qui risquent de faire de 2018 l’année de tout les dangers pour le monde de l’escalade ?
Pour vous faire une opinion voici un début d’informations. Mais n’oubliez pas que c’est l’attitude de chacun aujourd’hui qui construit notre monde de demain.
Des hommes sont à l'origine de ce site mais aussi du paysage qui nous entoure où sont cultivés depuis des centaines d'années les chênes-liège.
La volonté annoncer de la FFME de déconventionner tous les sites d’escalade de France et de Navarre pour 2018.
Un accident survenu en 2010 sur le site d’escalade de Vingrau sous convention FFME donne droit après jugement à un dédommagement de près de 1200 000€ pour les victimes. Suite à cela la FFME déclare ne pas avoir les capacités de supporter l'épée de Damoclés que représentent les 1100 sites conventionnés. L’argument peut paraître sérieux, mais alors comment expliquer la proposition de vente par la FFME d’assurances professionnelles pour les guides de haute montagne, les montants d’indemnisations étant du même ordre et l’assise de l’assurance restant la même ? Certes sur le fond la FFME n’a pas tord mais n’a t elle pas créée elle-même le problème avec sa position forte en faveur du concept d’escalade sportive aseptisée sur les sites naturelles ? Et avec sa demande (qui a aboutie) de déclassement dans les tablettes ministérielles de » pratique en milieu spécifique » à celle de « pratique en milieu non spécifique » de l'escalade?
Pour parler simple en effectuant une promesse intenable de pratique de pleine nature sans risque, similaire au football.
Classer l’escalade comme « pratique en milieu non spécifique » a certainement permit de faire aboutir le projet d’inscription de l’escalade sur la liste des sports olympiques mais d’autres attraits aussi en découlent. Pour les « pratiques en milieu spécifique », seul l’état peut délivrer des diplômes alors que pour les « pratiques en milieu non spécifique », tous organismes agréés peut le faire ; ainsi s’ouvre un juteux marché pour la formation de diplômes d’encadrement. Mais pas seulement! Qui dit « pratique en milieu non spécifique » dit espace maîtrisé, normé, contrôlé, d’où un marché potentiellement énorme (n’oubliez pas les 1100 sites conventionnés), tant pour l’entretien de ces sites mais aussi pour la mise en place des qualifications professionnelles nécessaires aux personnels de contrôle et de mise aux normes de tels équipements sportifs. Sans oublier que la FFME pourra vendre une expertise, et pourquoi pas un label de qualité pour chacun des sites équipés.
L’enjeu est la privatisation de la gestion d’un bien collectif que sont les milliers de sites d’escalade de France créés et entretenues pour leur immense majorité par des bénévoles. Demain seules les entreprises de travaux sur corde seront en mesure de répondre aux futurs cahiers des charge de sécurisation et de mise aux normes. Et oui vous l’avez compris, les collectivités locales ou à défaut les clubs et les pratiquants devront financer un tel entretien. Au vue des standards nécessaires pour assurer la tranquillité de chacun des futurs acteurs, il est clair que certains sites seront abandonnés et interdits. Comment une commune comme Saou (26) avec 400 habitants peut supporter l’entretien et la responsabilité de 14 sites d’escalade avec plus 500 voies d’autant que le rocher n’est pas toujours parfait et que certains sites sont dominés par des falaises de plusieurs centaines de mètres de haut totalement non « sécurisables ». Nous nous dirigeons donc vers un appauvrissement de la proposition globale des sites d’escalade sur la France.
http://greenspits.com/wp-content/uploads/2017/06/fme-politique-sne.pdf
http://www.tl2b.com/2016/10/la-pratique-de-lescalade-en-sites.html
http://www.fsgt.org/activites/escal_mont/doclegislation/quelles-conventions-dusage-des-sites-naturels
Les Calanques, encore un site exceptionnel tant par son histoire ces possibilités que sa proximité avec une des plus grande ville de France.
Un collectif d’ouvreurs, d’équiper et créateurs de topos lance un appel aux gestionnaires de Camp to Camp.
La diffusion gratuite de topo en ligne par Camp to Camp (C2C) met en danger tout le réseau des acteurs entretenant de façon quasi bénévole les sites d’escalade français.
Pourquoi ?
Car les grimpeurs en téléchargeant ces informations non seulement ne permettent pas aux clubs et aux équipeurs d’utiliser ce financement-là pour l’entretien des sites mais en plus, ils les coupent de la représentativité et de la légitimité donnée par un topo auprès de décideurs locaux ; leur enlevant ainsi leurs rôles de médiateurs et de gestionnaires.
Je dois dire que personnellement, je n’ai jamais rencontré de personne représentant Camp to Camp ni à une réunion de gestion ni lors de l’entretien d’un site d’escalade.
Que la diffusion de topos gratuits n’est pas interdite et que donc ils le font…
Que si ce n’est pas eux d’autres le feront…
Et que ce n’est pas eux (les gestionnaires de Camp to Camp) mais leurs contributeurs qui mettent des topos en ligne sur C2C…
Je vous laisse juge.
Mais encore ?
De nombreuses questions se posent sur Camp to Camp, dont voici les principales.
Alors que C2C pourrait être perçu comme un système associatif officiellement ouvert à tout un chacun, après lecture des statuts (1) de Camp to Camp association, , il semblerait que 6 membres dits garants pourraient verrouiller toutes décisions ?
Quelle est le lien résiduel entre C2C association et Camp to Camp SA société commerciale avec prés de deux millions d’Euros de chiffres d’affaires(2)…Prestataire de service informatique y compris pour Camp to Camp association ? Je n'ai toujours pas compris ?
Par ailleurs il semblerait ( conditionnel) qu’une partie de l’équipe de C2C travaille sur un projet pour le Club alpin Suisse nommé Suisse Alpine 2020 (3), une sorte de C2C amélioré et ... payant!
Et si finalement le projet de C2C ne serait pas de faire travailler des milliers de bénévoles pour remplir une base de donnée dont « ils » "vendraient" l’exploitation ?
(1) membres garants:
https://www.camptocamp.org/articles/108205/fr/camptocamp-association-statuts#64-membre-garant
(2) Camp to Camp SA:
https://www.societe.com/societe/camptocamp-france-sas-433698578.html
(3) Suisse Alpine 2020:
https://forum.camptocamp.org/t/feu-vert-pour-la-plateforme-suisse-alpine-2020/166302
http://www.eci38.fr/appel-des-ouvreurs/
https://www.facebook.com/search/top/?q=appel%20des%20ouvreurs
https://forum.camptocamp.org/t/c2c-interpelle-par-les-equipeurs/199458
https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1524920990955770&id=320496254731589