22 Juin 2007
Que faire quand il pleut à Chamonix et que des clients belges veulent gravir le Mt Blanc ?
Non ce n’est pas une blague belge….. D’ailleurs tous ceux qui me connaissent bien savent que je ne permettrais pas !
Grimper sur le mur de la salle d’escalade des Houches !
Peu dépaysant pour nos amis des Flandres royaume (si, si, il existe un belge roi) des SAE.
Nous avons mieux à proposer : la glacière du Parmelan.
Dans ce massif calcaire, cette glacière est un puits qui ouvre sa gueule de plus de 50 m de diamètre vers le ciel. Elle recueille ainsi les de grandes quantités de neige qui s’entassent au fond de sa gorge et qui par compactage se transforme en glace suivant un processus similaire à la formation des glaciers.
Des centaines voire des milliers d’années ont permis à ce processus d’accumuler des quantités de glace importante. Combien ? Pour sûre plusieurs dizaines de mètres !
Une petite cavité accessible par un boyau donne une ouverture sur une face latérale du puits qui découvre ainsi une vingtaine de mètres de cette glace dite « fossile ».
La masse de glace est telle que la température reste négative dans cette petite salle et ainsi de la glace issue de coulée d’eau s’y forme.
Nous pouvons grimper sur différents murs en glace d’eau d’une hauteur d’une dizaine de mètres et d’une inclinaison de dépassant pas la vertical mais aussi grimper sur cette glace de neige sur une hauteur de 20 m et sur une pente dépassant la verticale.
Certain lèvent les bras au ciel en criant au saccage d’une « glace fossile ». Il faut savoir que jusqu’en 1919 cette glacière fut exploite pour alimenter en bloc de glace a ville d’Annecy proche. Le fait que cette glacière aie survécu à cette exploitation laisse supposer ces capacités de régénération, surtout que l’escalade sur la partie en « glace fossile » se limite à une succession de crochetage peu traumatisante pour le support.