5 Octobre 2007
Barral, Manu, Rodolphe, Tonio quatre copains qui pratiquent une montagne festive sans obligation de résultat outre celui d’être en montagne et d’essayer d’y faire quelque chose. Heureusement, car lors des ces trois jours nous n'avons atteint aucun des objectifs fixés, mais le plaisir d’être en montagne était bien présent. Avec cette météo pourrie, nous étions souvent seuls dans cette montagne en condition hivernale. Lors des éclaircies les lumières étaient magiques et la montagne belle sous son voile blanc.
Jours 1 :
Outre une montée en refuge (en téléphérique) et au vu d’une après midi déjà bien entamé, nous nous sommes contentés d’une mise en jambe : l’ascension du Petit Flambeau. Promenade facile sur glacier finissant par une arête mixte débonnaire. Rentré au refuge sous la neige, que faire demain ? Le programme comporté une ascension de la Dent du Géant, mais les chutes de neige rendront-elles l’escalade possible ? La décision est prise de faire une tentative si la Dent n’est pas trop blanche !
Espérons que demain les cordes fixes de la Dent du Géant ne seront pas dans cet état!
Jour 2 :
La Dent est noire ! Nous tenterons donc la Dent du Géant ! Nous voilà parti, nous nous relayons avec Seb pour faire la trace. Malgré un froid hivernal et une neige poudreuse qui masque les prises, nous rejoignons la Salle à Manger, lieu au pied de la Dent appelé aussi la Gencive. Un guide et son client profitant de notre trace nous a rejoint, nous le laissons passer et commencer l’escalade de la partie rocheuse de la course. Un vent froid nous pousse à chercher un abri versant sud. Nous sommes glacés et la partie de la Dent du Géant plein Nord donc plein vent semble inaccessible. Au bout de 15 mètres d’escalade, les doigts gelées, le guide et son client renoncent ! Nous aussi ! Retour au refuge Torino. Demain nous irons vers la voie normale de la Tour Ronde, la météo annoncée n’est pas trop mauvaise et signale juste des passages nuageux. A voir !
Jours3 :
C’est tout vu : il est 5 heures du matin et il neige ! Plein d’espoir nous partons, des les premiers pas nous découvrons que la trace n’existe plus, et c’est avec de la neige montant parfois jusqu’au genoux qu’avec Seb nous traçons 3 heures durant. C’est bon pour le foncier. La visibilité s’élargie parfois, mais le plus souvent c’est avec une visibilité de 5 mètres que nous progressons. Le GPS et quelques souvenir nous permet d’arriver au col d’Entreves. Certes quelques questions sur le choix de la direction se sont posées, surtout au vue de certaines crevasses, que Seb est allé chatouiller en y sautant à pieds joints. Au vu du temps passer à tracer, la voie de la Tour Ronde n’est plus possible, nous nous contentons des aiguilles d’Entreves. Grâce à notre trace profonde et à une météo plus clémente le retour est plus serein, nous en profitons pour mettre à contribution Barral et Tonio. En avant les gars !
Arrivée au refuge Torino .