19 Octobre 2007
Histoire de But !
Voici notre dernière aventure, une petite histoire de « but ». (échec dans le jargon alpin)
Nous sommes partis, avec les copains du club Densité ( voir les liens) pour la voie des Polonais à la face Nord des Grandes Jorasses, paroi mythique par excellence.
Malgré la réputation de la paroi c’est le cœur léger, que nous avalons en 7 petites heures les 2000m de dénivelé que nous imposé la fermeture du train du Montenvert.
Les ornithos sont passés par là: 4 bagues pour 2 pattes! Pas mal!
Par contre c’est les jambes lourdes que nous arrivons au pied de la face pour installer notre bivouac. Un hélicoptère de gendarmerie fait un secours dans le haut du pilier Croz, s’y reprenant à plusieurs fois pour finir de nuit au phare. Chapeau !
Même cela n’entame pas notre sérénité.
Tout semble parfait, la météo est avec nous, les conditions de la montagne sont idéales, le moral est bon. Tout est idéal, peut être trop !
Nous fixons le réveil à 3 h30 pour passer la rimaye à 5 heures et attaquer les difficultés à 7h30 au levé du soleil.
Mais voilà…….
A 3 heures des frontales nous sortent de notre sommeil et c’est ahuris que nous regardons une cordée passer à coté de notre bivouac et se diriger à l’attaque de la voie des Polonais. Branle bas de combat ! En moins d’une heure nous voilà prêt, un record pour Remy !
Nous voilà parti sur les traces de nos « voleurs ». Nous arrivons à la rimaye juste après le départ du second. Et là nous comprenons toutes de suites que toute tentatives de poursuite sont réprimandées par un tir continu de glace et de neige dure. Trop dangereux pour nous.
Nous jetons l’éponge est redescendons. C’est au total 10 cordées ( nous compris) que nous pouvons compter sur la face Nord des Grandes Jorasses, donc 3 à la queue leu leu dans la difficile goulotte Mac Intyre. Du grand n’importe quoi !
De retour à Chamonix, nous rencontrons un gendarme du PGHM à qui nous posons des questions sur le secours du Croz. Il nous apprend qu’effectivement, hier il y a eu un secours mais qu’aujourd’hui aussi.
-Ah bon ! Et où ? A la voie des Polonais ?
-Oui aux Polonais !
Nous nous sommes regardez aussi ahuris qu’au réveil. Bien heureux de n’avoir pas suivi ce grand barnum qui cette fois là se termine bien que grâce à la vigilance et la technicité des organismes de secours.