21 Septembre 2007
Cet été 2007 fut notable par le taux d’échec élevé pour les prétendants au toit de l'Europe.
Je pense être dans la moyenne de cette année avec une réussite pour trois tentatives.
La première fin juillet par la voie normale fut stopper au refuge du Goûter par un orage violent qui secouât les cordées qui nous suivaient. (Foudre sur les câbles et projections et brûlures de personnes). Le lendemain l’orage persistant, nous avons profités d’une éclairci pour déguerpir comme une nuée de moineaux
A droite du Triangle, la voie normale du Tacul.
La seconde tentative début juillet par les Trois Mont Blanc, fut stopper au pied de l’épaule du Mont Maudit, lorsque voyant le ciel se chargé de nuages noirs et menaçants je pris la décision de se contenter du Mont Blanc du Tacul. Bien m’en pris un orage spectaculaire fini la journée.
Le refuge des Cosmiques, départ des Trois Mont Blanc.
La troisième tentative mi-septembre se passa sous des conditions optimum.
Jacuzzi? Si, si!
Une surprise nous attendait au sommet : un groupe de jeunes suisses avait monté à dos d’homme (en l’occurrence les leurs) les 150 kg d’un jacuzzi. Et malgré un froid vif, ils barbotaient joyeusement dans l’eau à 35°.
L’ascension du Mont Blanc passe pour être facile, à tort !
Certes la cotation technique n’est que PD+, mais d’autres facteurs ne sont pas autant favorables. L’altitude d’abord plus près des 5000 m que des 4000 m est loin d’être anodine, l’acclimatation est plus que nécessaire pour avoir quelques chances de succès. Ensuite la météo de ce géant isolé passe du tout bon aux tempêtes les plus violentes en peu de temps, cet aspect a encore piégé des alpinistes cet été. Pour finir que ce soit la voie normale par le Goûter ou par les Trois Mont Blanc compte des dangers objectifs non négligeables : Chute de pierres d’un coté, chute de sérac de l’autre.
Il est de bon ton aujourd’hui de gravir le Mont Blanc comme de faire le marathon de New York ou la Marmotte. La différence fondamentale est qu’au Mont Blanc comme dans toutes courses de montagne il n’est pas toujours possible de dire « pouce » et de rejoindre le banc de touche. Ici point de voiture balaie, il n’est en effet pas rare que les secours ne puissent pas intervenir.
Mauvais temps sur le Mont Blanc, sans boussole pas de salut!
Non, le Mont Blanc n’est pas une course pour alpiniste débutant. Il faut savoir marcher une dizaine d’heure d’affilées et cela quelles que soient les conditions climatiques et votre forme. Il faut savoir cramponner car ce n’est pas vraiment ni le lieu ni le temps de faire ici de tel apprentissage. Il faut être acclimaté, car les 4800 mètres mettent votre corps à rude épreuve et un mal aigu des montagnes n’est pas une chose à prendre à la légère.
Faire le Mont Blanc est certes un passage obligatoire pour un alpiniste mais de grâce après quelques années de pratiques, comme une initiation, surtout qu’alors d’autre route bien plus intéressante se présenterons alors à vous.
Après une nuit réparatrice aux Cosmiques, nous avons rejoint le télépherique de l'aiguille du Midi par l'arête des Cosmiques. Voire les trois photos ci dessous.