19 Juin 2023
Est-il nécessaire de vous rappeler que la neige contrairement à la glace ou au rocher est un support où il est le plus compliqué de construire des amarrages sûrs, et où même les appuies pour assurer la progression peuvent n’être pas fiables.
Cette année, les chutes de neige importantes et tardives de cette fin de printemps qui sont surtout présentes au-dessus de 3 000 m, alliés à des températures douce et associées à des nuits couvertes voire des pluies de fin de journée empêchent tous regels du manteau neigeux. Ainsi, lors d’un stage de 7 jours (du 4 au 10 juin) en Vallouise, nous n'avons pu profiter que d’une seule nuit de regel timide. Pas de regel aussi lors de ma participation au Grand Parcours à Chamonix (17 et 18 juin).
Ce manteau neigeux de plus d’un mètre d’épaisseur est pourri, humidifier sans aucune cohésion. Il n’y est pas rare de s’y enfoncer jusqu’aux genoux, voire aux hanches. Construire un corps mort solide est souvent illusoire.
La solidité des ponts de neiges, des corniches est faible. Le franchissement des rimayes, la descente des couloirs raides sont dangereux.
Nous devons donc changer nos pratiques alpines pour continuer à fréquenter les sommets avec des conditions de sécurité minimales.
Si dans le passé le début de saison signifié : belles courses de neige à faire, ce n’est plus le cas actuellement.
Soyez donc prudents dans le choix de vous courses !