23 Octobre 2024
Avec les copains du Groupe Alpin Drômois, nous sommes des fervents pratiquants des randonnées dites du vertige qui trouvent notamment dans notre région, le sud Vercors un joli terrain d’expression.
Si la présence du vide est l’une constance de ces parcours, le cheminements souvent horizontal n’est pas une constance, l’utilisation de techniques de sécurité ou de progression sur corde ne sont pas obligatoires, reste toujours un cheminement dans un terrain vertical où la chute est possible.
Malgré sa dénomination de randonnée du vertige, ces parcours sont plus proches de l’alpinisme que de la randonnée.
Il s’agit donc de maîtriser à la fois la descente sur corde communément appelée rappel, mais aussi un peu d’escalade jusqu’au niveau 4c/5a et avoir le pied alpin.
Au niveau des techniques de sécurité, il faut être capable de remonter sur son rappel (si le rappel n’aboutit pas), de porter secours à un camarade immobilisé pendu sur sa corde ( chute, rappel), être capable de faire une progression corde tendue en toute sécurité ( technique propre à l’alpinisme et non à l’escalade), de juger la qualité d’un point, d’un relais en place, de poser des amarrages amovibles ( coinceurs, pitons)…
Et aussi être capable de lire une carte, un topo, et de retranscrire toutes ces informations sur le terrain pour trouver le cheminement parfois pas évident du tout.
Si vous êtes attiré par cette activité, je ne peux que vous conseiller de faire appel à un professionnel ( je peux vous encadrer!) ou vous rapprocher un d’un club qui au fil des sorties vous formera.
Outre les connaissances et les risques décrits ci-dessus, les Calanques présentent des risques particuliers et supplémentaires liés à la présence de la mer :
- Les dangers d'une mer formée dont les vagues puissantes peuvent happer un imprudent.
- L'oxydation des points d'amarrages ainsi que la dégradation des anneaux de sangle et de corde laissés en place qui demandent d'avoir du matériel pour un changement.
La traversée du GEP est une vraie course alpine, escalade engagé, points en place à vérifier, manœuvre de corde, recherche d'itinéraire, il manque juste l'approche glaciaire pour avoir tous les composants d'une course d'en haute montagne.
Ouverte en 1947 par messieurs Joubard et Ramond. Chapeau bas !
J'ai essayé dans ce topo de préciser plusieurs passages peu ou pas décrits dans les topos que j'ai trouvé.
Topo:
Du parking du col de la Gardiole, dépasser la maison forestière de l'ONF et prendre à droite le circuit marron N°5, s'engager dans le vallon d'Envau et le quitter à droite par un sentier raide ( N+5 marron). Passer le col de l'Oule (accessible en VTT) et descendre en direction du puits de l'Oule, suivre le fond du vallon et le quitter pour un sentier à droite qui débouche sur les crêtes en haut de la calanque de l'Eissadon.
De possibilité pour accéder au départ de l'itinéraire. Après le passage d'un talus constitué d'un espèce de pouding équipé d'une corde :
- Soit, continuée la sente de descente classique à la descente se diriger vers la gauche dès que le niveau de l'arche de départ et atteint. Attention : Mauvaise trace et corde fixe pour remonter au départ.
- Soit, dès le passage équipé d'une corde franchi, chercher une trace qui part à gauche. Cette solution est la meilleure.
Calanque de l'Eissadon, arche de l'Eissadon (départ de la traversée du GEP) et tracé de l'accès au départ de la traversée du GEP.
Traverser vers la droite par un passage en dalle commençant par un pas de désescalade. Relais au pied de l'ouverture de l'arche. Forcer le passage athlétique qui suit et faire un relais en haut. Descendre par un rappel de 40 m de l'autre côté jusqu'à une bonne vire équipée d'un relais de rappel.
Du bas de ce rappel traverser vers la droite (dos à la mer) par une magnifique dalle à gouttes d'eau coté 4c ( 5a suivant d'autres topos) qui outre la qualité de l'escalade toute en finesse, vous laissera des souvenir de grand vide au-dessus de la grande bleu. La dalle passer franchir une fissure rade qui donne accès au relais de la voie "Et la mer profonde et bleu" situé sur une petite vire sur le pilier.
Faire à nouveau un rappel de 25 m jusqu'à une bonne vire puis un autre de 15 mettre où pour éviter un bain, il faut penduler vers la droite pour rejoindre des dalles blanches.
Repérer les cheminées qui dominent ces dalles en bord de mer et gravir la troisième en partant de la gauche. La gravir et s'en échapper par la gauche à la fin. Relais sur un arbre au bas d'un jardin.
Remonter ce jardin en diagonale vers la droite, jusqu'à buter contre la paroi qui domine. La suivre vers la droite, descendre un peu pour gravir une dalle couchée équipée d'un spit et rejoindre un arbre sur la droite par un petit mur raide ( 1 spit)
Descendre dans un couloir (corde fixe) et traversée par une petite vire encombrée de végétation.
Passer un pilier et accéder à un grand jardin, le traverser en direction d'une large cheminé raide (4c) équipée d'un spit à l'escalade athlétique.
Traverser un autre grand jardin coupé d'un pas de désescalade. Lorsque le jardin domine l'entrée de la calanque de l'Oule atteindre un rappel. Le descendre ( 40m) et par un pendule prendre pied sur une vire au-dessus de l'eau.
Traversée du dernier jardin et dernier rappel ( facultatif) pour rejoindre le bord de l'eau à l'Oule.
Traverser au-dessus de l'eau (3a) en restant dans la partie rocheuse nettoyée par les vagues jusqu'à trouver une fissure végétative qui borde à gauche un pilier. Du sommet de ce pilier descendre de 40 soit en désescalade soit en rappel. La traversée au niveau de l'eau est encore possible sur une trentaine de mètres. De là gravir la dalle de rocher et rejoindre une vire végétative incliné vers la gauche , à son sommet traversée sur la droite ( relais possible sur un arbre) . Continuer à traverser en légère ascendance pour rejoindre le haut d'un pilier pour descendre de l'autre côté et rejoindre le sentier de la calanque de l'Oule.
PS:
Merci à Pauline, Isabelle, Stephane et Fred pour leurs photos.