28 Septembre 2010
Maestro Ravier remplit son chaudon de potion magique en marmonant des formules magiques
Trois petits jours et trois petits tours pour trois petites voies du coté hispanique des pyrénées.
Pour ce faire et faire bien, je m’adjoins la compagnie du maître de ces lieux en la personne de Christian Ravier.
Ici aussi les vautours fauves sont nourris. N'ayant comme seule place dans notre monde moderne que celle de décorer un ciel pour le seul plaisir des hommes.
J’ai commencé à côtoyer ce curieux personnage dans les années 85/90 (1900 tout de même !) ; époque ou les longues glissades sur le manteau blanc lui posaient certains problèmes d’équilibre, comme à moi-même d’ailleurs. Cette expérience commune de roulés-boulés nous a rapprochés.
Une petite partie de la paroi de la Pena de Sim
Entre Jean Claude et le relais: un pitons et un coinceur.
Le premier jour, nous rejoignons la paroi de la Pena de Sim. Piaffant d’impatience Christian se jette dans une ouverture inachevée avec Martin. A peine finie déjà nommée et à peine nommée déjà topographiée. Quel affamé ! Pendant ce temps je gravis avec Jean Claude Villacampa la voie "Barbarie libérale" ouverte par le sus nommé sieur Ravier.
Je dois bien avouer, malgré toutes mes excellentes excuses que j’ai pris une bonne déculottée. Certes cela faisait plusieurs mois que je n’avais pas sérieusement grimpé, mais surtout et par-dessus tous j’étais en dessous du standard des voies pyrénéennes. Habitué aux voies de chez nous qui ne sont plus que des couennes les unes au-dessus des autres.
Jean Claude heureux propriétaire d'une voiture bourrée d'électronique.
Jean-Claude dans la L3. Beau rocher!
Certes le rocher se prête moins à utilisation systématique des coinceurs, mais surtout par un glissement insidieux dû à la facilité, entraîné par des exemples voisins peu glorieux, baignant dans une ambiance de relâchement nous avons abandonnez ici dans les Préalpes, les exigences fortes de l’ouverture du bas.
Je fus donc pris à froid par une seconde longueur en 6c, cotation qui malgré mon manque de pratique, je maîtrise le plus souvent. Mais là que nenni ! Pas ou peu de spits pour faire du bien à la tête mais surtout pour borner le chemin.
Juste 5 spits et pitons en place sur ces 40 mètres de dalles à écailles. Bien sûr la pose de coinceurs mécaniques complémentaires était possible, mais la possibilité de se mettre dans une impasse aussi ! Je serrais les prises bien plus que nécessaire et c’est épuisé par temps de concentration et d’efforts inutiles que j’ai dû me résoudre à faire un point de repos au 4ème spit, histoire de relâcher mes avants bras. Espérant ainsi effacer de mon esprit la vision d’un vol de 20 mètres suite a un choix d’itinéraires s’avérant erroné.
La voiture de Jean-Claude est aussi capricieuse que bourrée d'éléctronique.
La quatrième longueur un peu moins exigeante pour le mental fini de consommer le peu d’énergie que je n’avais pas brûlé dans la seconde. C’est extenué que je me laissais glisser en rappel au pied de la face.
Le lendemain, une petite ouverture est prévue. Je veux voir le maestro à l’ouvrage et ainsi perfectionner ma maigre technique.
Petit déjeuner sous les hospices d'une chapelle.
Longue approche sur une piste carrossable où je remercie la voiture, puis gros sac et interminable marche dans le maquis. Au bout d’une heure d’effort, il faut se rendre à l’évidence, la paroi est constituée d’un pouding pourri, nous renonçons donc.
Après un trajet aux changements de directions énigmatiques guidés par un GPS à la modernité tortueuse, nous nous retrouvons à Olvena. Nous gravissons "La leccion", jolie voie dans le 6b/6c avec une longueur en 7a. Malgré son nom cette voie ne m’a rien appris si ce n’est que le standard aseptisé existe aussi ici.
Et son magnifique églisse romane.
Le soir nous dormons à Sopeira au pied de la « paroi herbeuse » (dixit Christian) de San Cugat.
Ravier le maestro ex-ski et Jean-Louis le maitre es-ski.
Le lendemain, nous retrouvons Jean-Louis Gontié ( un autre glisseur sur blanc mais en version douée) à Pont de Suerte. Nous rejoignons Cavallers voir si le granit du coin est aussi beau que le calcaire.
Dammed! Ils ont tous ces pyrénéens aussi bien que nous les Alpins. Presque aussi beau qu’Ailefroide ! Presque car il ne faut pas exagérer quand même !
.... un barrage......
Christian verifie que le barrage contient bien de l'eau. Si, si!
Nous avons fait une voie nommée Laura dans la quelle Christian n’a pu s’empêcher de faire quelques variantes… D’ici qu’il réunisse ces variantes par d’autres, histoire de faire une nouvelle voie…. Il n’y a qu’un pas… qu’il n’a pas encore franchi !
.... du 6c.....
...des goujons.....
... NON ? ... SI !!!!!!!!!!
.. il a osé!
Il ne refera plus, c'est promis!
Bon beinnn moi dès que rentre à la maison, je ressorts mes coinceurs histoire de leurs faire prendre l’air et de me faire quelques belles émotions, de celles qui grandissent son bonhomme !
Une nouveauté du pays basque espagnol.............
....les coinceurs Totem................
................ le cable de traction tire directement sur les cames.................