19 Avril 2020
J’ai découvert Serge Coupé la première fois en 1975 lorsque j’ai acheté son topo, ouvrage référent pour toute une génération de grimpeurs. A une époque, où les couennes n’existaient pas, et que seules les voies de plus de 2 longueurs méritaient de laisser une trace imprimée ; ce topo était le seul à décrire les itinéraires en Vercors et Chartreuse.
Puis lors de mon apprentissage alpin j’ai mesuré ses talents de grimpeurs en répétant ses voies au Mont Aiguille, au Gerbier…
M’attaquant à la haute montagne, j’ai appris l’alpiniste de haut niveau qu’il fut en Oisans face nord du Rateau, Mayer-Dibona en solo et plus loin au Makalu…
J’ai rencontré cet l’homme de 84 ans, malicieux, pertinent, et même parfois impertinent que j’avais invité pour le 50ème anniversaire de la première ascension de la voie de Parisiens aux 3 Becs. Il m’avouait espiègle qu’il n’avait jamais gravi cette voie.
Puis en préparation d’un ouvrage, je l’ai rencontré plusieurs fois chez lui, où il nous racontait son passage de la Resistance à l’escalade après une tentation spéléologique.
Il nous disait qu’il avait vécu la montagne comme un espace de liberté.
J’ai découvert un homme entier, plein de caractère, de modestie et d’humour qui partout où il passa, resta libre.
50ème anniversaire de la voie des Parisiens: de G à D Droyer, Bernezat, Sonia Livanos, Serge Coupé, Gicquel, Paragot et Odette Bernezat.