12 Mai 2018
Jérôme voulait découvrir les méandres et les écueils de la voie des Parisiens pour une future traversée où il sera le capitaine du bateau.
Nous voilà donc parti pour cette voie qui est certainement celle que j’ai le plus parcouru, de jours de nuit, sous la pluie par temps beau, froid, en arrivant d’une voie d’Archiane…. Je pense plus de cinquante fois.
La L1 vu de R1, attention juste 3 points sur 40 mètres et un rocher qui devient délicat si on sort de l'itinéraire ( voir liens)
Je vous dispenserais donc d’une énième narration, voici juste quelques infos :
Nous avons mis un peu plus de 4 heures de l’attaque au sommet, sans courir mais sans trainer aussi.
De nombreux points ont disparu par exemple les deux premières longueurs qui comportaient il y a quelques années 5 points chacune, n’en ont plus que 3 ; le coin de la L3 à lui aussi pris le large et de nombreux anneaux de cordes (L3, L10) ont disparus. Certains des relais spittés par décision unilatérale et solitaire d’un grimpeur ont été démontés par un autre grimpeur avec la même concertation, je ne l’en blâmerais donc pas.
L'arrivée de Jérôme à R2 qui permet au second de tester la chute en facteur 2 sur le relais. Sortie de Jérôme du premier passage physique vu du relais.
L’escalade plutôt physique se fait avec peu de points jusqu’au niveau 5c et avec possibilité de passer en artif pour les passages les plus difficiles.
Attention tous les points ne méritent pas votre confiance.
La grande longueur L5 qui comme beaucoup d'autres dans cette voie imposse une gestion du tirage fine.
Je vous conseil donc :
Minimum 12 dégaines pour ne pas faire le relais suspendus au milieu de L10. Dont une bonne part construite avec des anneaux de 60.
Des anneaux de buste de 120 pour relier les points de relais et faire quelques lunules.
Un petit jeu de câblés pour renforcer certains relais et des friends de taille moyenne.
Attention, dès R2 la descente en rappel est compliquée et pas équipée, si vous souhaitez cette option à bord, prenez marteau et pitons et des anneaux à abandonner.
Bon vent !