22 Juillet 2009
Dernière cession pour le projet Mountain Academy à Chamonix.(Voir les autres articles, N°1, N°2, N°3, N°4 )
Le temps de cette fin de juin est peu favorable à l’alpinisme ; beau et plutôt chaud en journée, il évolue systématiquement de façon orageuse en fin de journée voir dès l’après midi.
LA tente mess, Mountain hardwear, bien sûr!
Je retrouve au camping mes complices habituels : Jérôme, Seb, David, Fred, Anne-Cécile mais aussi de nouveau Fred Bernard, Simon Anthamatten ainsi que les stagiaires : Ferran Martinez (SP), Patricia Schanne (DE), Jirka Novak (CZ), Tito Arosio (IT), Sana Zulic (Serbia), Benjamin Bickel (Austria).Absent Corne Brower (NL).
Seb Foissac et Kurt Asner en pleine discussion.
Simon Anthamatten, Tim Emmett, Jérome Blanc-Gras et Oriana Beauté (Journaliste)
Le premier jour nous nous contentons d’une escalade au Brévent, bien utile pour reprendre ses marques. Un groupe mener par Seb va faire « Poème à Lou », un autre sur la classique « Frisson Roche ».
Fred Bernard dubitatif à l'attaque de la "Frisson-Roche"
L'attaque de la "Frisson-Roche"
La même quelques minutes plus tard. Que je vous dis qu'il ne fait pas beau!
Vers la sortie.
David Ravanel à l'oeuvre.
Sana dans la dernière longueur.
Kurt Asner sort la voie en basquette.
Le team au sommet du Brévent.
Seb , Tito et Jika à la sortie de "Poème à Lou".
Le lendemain le temps maussade nous pousse à chercher un toit ; c’est donc à la grotte du Parmellan que nous peaufinons après le rocher notre technique de glace.
Départ pour la grotte du Parmelan. Kurt et Benjamin échauffent leurs ailes.
Petite photo "artistique" dans la grotte pour Fred.
Comprenant qu’au vue d’une telle météo, la chance ne peut sourire qu’aux audacieux, nous montons à l’Aiguille du Midi. Je grimpe une voie de mixte dans le Triangle du Tacul avec Tito qui a diablement progressé. Nous poussons jusqu’au sommet du Mont Blanc du Tacul. Bonus que je paierai chèrement le soir au refuge des Cosmiques par une céphalée début d’un Mal Aigu des Montagnes.
Le Mont Blanc du Tacul avec le Triangle rayer par la goulotte Chéré. La trace de la voie normale est bien visible.
Le lendemain tout rentre dans l’ordre ; voulant monter en refuge le soir même nous nous contentons, d’une petite arête des Cosmiques avalée en trottinant.
Douche, gros repas et nous voilà repartis pour le refuge Albert 1er.
Le lendemain je m’encorde avec Sana et Patricia, qui ont le poil plus doux que Tito.
Patricia conduit la course avec assurance et régularité, rapidement nous rattrapons les autres cordées engagées dans l’éperons Migot. Une étroiture de glace, passage obligé canalise toutes les chutes de glace des cordées qui nous dominent. Je passe en tête et mets le turbo , nous voilà devant le plus gros de la troupe, et je garde la tête de cordée pour finir la course. La descente est longue et la neige molle, je chausse mes raquettes Lévitation qui me soulagent d’un effort important.
Le Chardonnet avec le tracé du Migot.
Patricia au petit matin.
Patricia et Sana.
Une cordée au sommet.
Les anneaux du rappel de la descente.
Retour vallée, le lendemain c’est avec Ferran que je vais grimper. Il veut faire du rocher, je peste un peu trouvant qu’avec les cessions en Allemagne, Pyrénées et Maroc, il en avait fait assez et que l’opportunité de faire des courses de montagne est trop belle. Il décide de faire la voie à « l’Orée du Bois » à la pointe Lachenal. Nous voilà partis… Ferran conduit la course. Ses choix en matériel sont curieux : une profusion de friends (environ 10) pour des fissures de 1 à 2 centimètres alors que cette taille est déjà couverte par ses câblés et seulement 3 friends pour des fissures de plus grandes tailles. Son argument ? « Au-delà de 2 centimètres, je mets tous les doigts ». Oui ! Mais même avec tous les doigts je trouve que les fissures peuvent être suffisamment difficiles pour justifier quelques protections !!!!!
Je commence, les longueurs s’enchaînent sans problème, d’un niveau 6a/b avec la plupart des protections à poser. C’est au tour de Ferran qui refuse de grimper la longueur qui suit car dit-il « no esta the next pitch! ». Il traverse donc à droite pour remonter une fissure en 5. Je réalise alors que son refus est plus lié à la cotation qu’à une erreur possible d’itinéraire, il échappe ainsi à une longueur en 7a. Malin ce catalan! A moi la suivante, je ne la refuse pas malgré le 6c+ annoncé. Ferran me rejoints, levant la tête pour comprendre la suite de l’itinéraire, nous voyons de gros nuages noirs encombrés le ciel, il nous faut du temps pour remonter à l’Aiguille du Midi. Nous décidons de descendre ayant fini les difficultés et de rejoindre Fred et Tito qui font de même après l’ascension de la classique Contamine.
Le grand Ferran en action.
Une longueur en 6b sur coinceur.
Ferran fuit la longueur en 7a. A droite Tito dans la Contamine.
Ferran dans la longueur en 6c+.
Les rappels dans la Contamine.
Les jours passent et ils en restent peu. Si nous voulons faire une course d’importance c’est la dernière opportunité. Je plaide pour les arêtes du Diable. Course que je connais pour l’avoir parcouru deux fois. Simon Anthamatten, m’appuie ; un vieux guide de Zermatt, âgé de 90 ans et ami de Gaston Rébuffat lui a parlé de la course lui donnant même la méthode du pas dur de l’Isolée !
C’est vendu ! Monté à Torino avec ascension de la voie Ottoz à la Pyramide du Tacul pour la jolie Sana ; en tête et en grosses. Elle aussi a fait des progrès incroyables.
La pyramide du tacul, la voie est droit sous le sommet.(PhotoJ B-G)
Sana dans la voie Ottoz. (PhotoJ B-G)
Le lendemain, levé matinal (2 H) pour une arrivée au sommet avant les orages annoncés en fin de journée. Fred nous fait la trace, de nous tous c’est certainement lui qui passe le plus de jours en altitude. Son taux de globule rouge doit être au-dessus du seuil de 17 limite officiel autorisé au tour de France. Nous passons par la brèche des Carabinieri, que je ne connais pas. Le ciel est barré sur la Suisse par de gros nuages noirs traversés de temps à autre par des éclairs. Nous décidons de ne pas décider. Nous montons jusqu'à l’attaque de l’arête. Ce sont maintenant des nuages bas qui couvrent la vallée Blanche. Que faire ? Simon téléphone à la météo suisse qui lui confirme des orages pour la fin de journée. Je pense que nous pouvons être au sommet aux environs de midi donc avec suffisamment de marge. Feu !
L'itinéraire , (PhotoJ B-G)
Pas très engageant le ciel au petit matin.(PhotoJ B-G)
Montée à la bréche des carabinieri. (PhotoJ B-G)
Sur le départ de l'arête.
Simon (PhotoJ B-G)
Sana. (PhotoJ B-G)
Une première cordée menée par Simon, est composé de Tito et de Jérôme aux photos. Une cordée vidéo suit avec Fred aux commandes et Bertrand à la caméra. Puis, je suis avec Sana. C’est sympa de grimper avec une fille !
Le départ de la première aiguille.(PhotoJ B-G)
Simon grimpe.(PhotoJ B-G)
Encore pas mal de neige.(PhotoJ B-G)
Fred assure Bertrand.(PhotoJ B-G)
Beau rocher, arêtes aériennes.....(PhotoJ B-G)
Sommet de l'Isolée pour Simon.(PhotoJ B-G)
Quelques très beaux rappels.(PhotoJ B-G)
Les arêtes vue du sommet.(PhotoJ B-G)
Fred et Bertrand vers le sommet.(PhotoJ B-G)
Avec Sana nous rejoignons le sommet........(PhotoJ B-G)
...sous la caméra de Bertrand.(PhotoJ B-G)
L'équipe au sommet du Tacul. Bertrand, Simon, Sana, moi, Tito, Fred (assis) et Jérôme derriere l'appareil photo.(PhotoJ B-G)
La course se passe sans encombre, une longueur enneigée rappel que nous sommes en début de saison et c’est à 12H30 que nous rejoignons les autres au sommet.
2010 sera l’année de sélection de la prochaine aventure de Mountain Academy qui aura lieu en 2011. Je ne peux que vous encourager ( si vous remplissez les conditions et si vous en avez envie) à tenter l’aventure.
Pour moi, les 3 cessions furent une magnifique expérience avec une équipe d’encadrement super.
Simon Anthamatten, un super gars! Simple fort et sympa.
Un grand merci à Jérôme, Fred (The Boss), Anne Cécile, Tim Emmett, Simon Anthamaten, Fred Bernard, Seb Foissac, David Ravanel, Bertrand Delapierre, Kurt Asner, et tout le monde.